Etudiante en mastère management culturel, Yunong Zhang est également alternante en tant que coordinatrice marketing de projets culturels.
Dans cet entretien, elle nous explique son parcours, son choix pour l’alternance mais également son rôle et ses missions au sein de Sinapses.
Comme je suis Chinoise, j’ai passé mes trois premières années de licence en Chine, sur la langue et la littérature française. En 4è année (il y a 4 ans de licence en Chine), j’ai participé et gagné le concours « Un an d’études au Havre » avec une bourse de la Mairie du Havre, ma vie en France a donc commencé à ce moment-là. C’était un programme pour les étudiants étrangers afin de leur permettre de mieux connaître l’ensemble de la culture française.
Passionnée par la culture française et les échanges interculturels, je fréquente quotidiennement les musées et les établissements culturels pour participer aux événements culturels et artistiques. Comme j’ai toujours voulu m’orienter dans le domaine de la culture et de l’art, j’ai décidé de m’inscrire à l’école EAC de Paris en mastère management culturel avec ce désir d’aller plus loin dans ce secteur qui me passionne.
L’alternance est une spécificité en France qui n’existe pas dans mon pays. Avec l’alternance, il y a moins de stress financier pour la vie de tous les jours. Et pour les étudiants étrangers ayant fait au moins un an d’études en France, c’est un bon choix pour économiser et vivre mieux.
La formation à l’école au sein du mastère et en même temps le côté social avec les camarades sont aussi très importants. Avec l’alternance, nous pouvons aussi mieux connaître notre secteur, les évolutions en cours et les nouvelles tendances.
Selon mes anciennes expériences, il s’est avéré plus simple de trouver un emploi pour les étudiants qui ont déjà eu des expériences professionnelles. Nos compétences et capacités s’améliorent, ce qui fait aussi partie d’une préparation pour s’insérer sur le marché du travail après les études.
Sinapses conseils est une entreprise qui accompagne les institutions culturelles dans leur stratégie et leur développement numérique à l’international. Elle offre notamment ses services de communication numérique aux institutions culturelles françaises pour favoriser leur présence sur les réseaux sociaux chinois.
En tant que coordinatrice marketing des projets culturels entre la France et la Chine, mes missions sont variées. Je rédige et créé des publications pour les comptes officiels des musées français sur les réseaux sociaux chinois, gère les commentaires et interactions, traduis des affiches d’exposition ou documents officiels – tels que des communiqués de presse – et mets en contact des professionnels français et chinois autour des divers projets.
Mon alternance me plaît beaucoup. En tant qu’étudiante chinoise vivant en France, je suis contente de pouvoir promouvoir les échanges culturels entre la France et la Chine.
J’ai commencé la recherche d’alternance assez tard. Début septembre 2020, lors du job dating qui a eu lieu à l’école. Les offres d’emplois partagées sur le groupe LinkedIn de l’école m’ont aussi beaucoup aidées. Pendant le premier mois de la remise à niveau, nous avons eu plusieurs séances de coaching professionnel. Les professeurs nous ont aidés à prendre confiance en nous, concevoir notre CV et notre lettre de motivation.
J’ai envoyé plusieurs CV et passé plusieurs entretiens mais les résultats n’étaient pas concluants. Monsieur Tristan Mouz, responsable des relations entreprises m’a alors accompagné en organisant des points individuels réguliers sur ma recherche d’apprentissage. Il m’a ensuite proposé une offre d’emploi qui, suite à l’envoi de mon CV et un entretien téléphonique, m’a permis de décrocher ce poste. Le contrat d’apprentissage était signé !
Notre façon de travailler est assez flexible. Comme mes principales missions sont sur internet, je ne suis pas obligée d’aller travailler au bureau tous les jours. La plupart du temps je reste en contact avec mon maître d’apprentissage par mail ou par messagerie et nous faisons un point téléphonique par semaine afin d’établir le planning pour la semaine suivante.
En parallèle, je suis parfois au vernissage d’exposition où nous visitons d’abord l’exposition puis prenons des photos et vidéos avant d’en faire des publications sur les réseaux sociaux.
Il est actif pour m’aider à résoudre des problèmes et me partager ses expériences pour que je puisse mieux connaître le domaine dans lequel je travaille.
Je suis étudiante dans le domaine de la culture mais dans mon apprentissage, je travaille beaucoup avec le marketing digital, un domaine que je ne connais pas encore très bien. Comment attirer plus d’audiences, comment rendre le contenu plus créatif, comment gérer les interactions… Même si je ne maîtrise pas encore tout, j’apprends en faisant les choses.
Après, une autre difficulté est aussi celle du temps. Je gère plusieurs comptes de réseaux sociaux en même temps dont les contenus et les sujets sont assez différents. Je dois faire attention à la date de publication, la rédaction et le type de publication. Mais heureusement, il est possible de les programmer en avance.
Avoir de la confiance et never give up !
Au début j’étais assez stressée vis-à-vis des autres étudiants français. J’ai toujours pensé que je n’étais pas une candidate prioritaire. En plus, après avoir passé quelques entretiens sans résultat, je suis devenue de plus en plus découragée. Puis, j’ai listé mes avantages en réfléchissant bien et rapidement j’ai retrouvé ma confiance. La force mentale et la persévérance ; c’est aussi grâce à ça que j’ai finalement pu trouver mon alternance.
Je sais que pour les étudiants étrangers, surtout dans ce contexte difficile, il n’est pas facile de trouver une alternance. Mais nothing is impossible, il faut être optimiste, continuer à postuler et vous allez y arriver !!!!
Bon courage et bonne chance !!