« La sculpture a toujours été pour moi une véritable passion mais pas quelque chose que j’imaginais envisageable. J’ai mis beaucoup de temps avant de me lancer sérieusement. J’ai eu un parcours un peu atypique car je suis partie très jeune vivre aux Etats-Unis, je voulais absolument être bilingue, j’ai ensuite travaillé dans la traduction pour avoir un « vrai métier » mais j’ai rapidement arrêté pour me former à l’illustration digitale, au graphisme et au Stop Motion.
Puis j’ai eu l’occasion d’aller vivre au Danemark j’ai travaillé dans la vente de mobilier vintage de designers scandinaves, cela a beaucoup forgé mon esprit esthétique. J’étais impressionnée par la manufacture de ces objets épurés. J’ai découvert Alvar Aalto, Jacobsen, Saarinen. Mon envie de sculpter prenait de plus en plus de place dans mon esprit.
En rentrant à Paris, j’ai été l’assistante d’une femme artiste qui travaillait avec des émaux teints d’après une technique florentine. Mon envie de sculpter revenait sans cesse, une véritable obsession. Sur mon temps libre je me suis mise à toucher à tout, je prenais des cours avec des maîtres de taille de pierre, des sculpteurs sur bois, j’ai essayé le métal, j’ai fait des essais avec du plâtre, des matériaux écologiques aussi, je me documentais énormément. Je cherchais le matériau idéal pour réaliser mes formes. Finalement il s’est avéré que la terre était le matériau le plus pertinent pour moi. Cette matière féminine, sensuelle et généreuse qui faisait parfaitement écho avec les formes que j’avais en tête. »