L'instant T d'Eugénie Renucci

Etudiante en mastère management culturel, Eugénie Renucci est également alternante en tant que chargée de diffusion et de communication.

Dans cet entretien, elle nous explique son parcours, son choix pour l’alternance mais également son rôle et ses missions au sein de la Locomotive des Arts.

Peux-tu nous parler de ton parcours jusqu’à ton arrivée à l’EAC Paris ?

Après un Baccalauréat Littéraire avec une spécialisation en danse contemporaine, j’ai pris une année de césure puis j’ai intégré une Prépa Art à Paris. Mais cet apprentissage artistique était pour moi trop déconnecté de la réalité.
Je me suis ensuite inscrite en faculté par correspondance en Sociologie à Rennes 2.

La question sociale et les sujets culturels m’intéressaient déjà beaucoup, c’est donc naturellement que j’ai cherché à poursuivre mon parcours vers la construction de projets culturels.

Pourquoi avoir opté pour l’alternance ?

Au cours de ma licence, j’ai occupé plusieurs emplois dans le commerce en parallèle de mes études.

Le mastère management culturel proposé par l’EAC m’a permis de trouver un rythme de travail plus adapté à la vie étudiante, tout en me donnant une expérience professionnelle pertinente et une formation adéquate.

L’alternance répond à une réalité du marché du travail d’aujourd’hui, cela nous permet de sortir de nos études et d’être déjà opérationnels.

Quel poste occupes-tu à la Locomotive des Arts et quelles sont tes missions ?

Actuellement, je suis chargée de diffusion et de communication dans un bureau d’accompagnement d’artistes et de projets culturels, la Locomotive des Arts.

Pour les besoins des artistes et des spectacles, je produis des documents de communication, des plaquettes, des affiches, des newsletters et j’échange avec des élus, des Directeurs des Affaires Culturelles ou des programmateurs pour que les spectacles dont nous nous occupons soient proposés dans différents contextes.

La Locomotive des Arts est une petite structure, je dois aussi savoir m’adapter à de nouvelles tâches en fonction des projets en cours, il y a toujours du travail et c’est enrichissant de pouvoir être flexible.

Comment l’école a-t-elle contribué dans ta recherche d’entreprise ?

Presque tout de suite après mon inscription à l’EAC, le confinement de novembre a commencé.

Chercher du travail dans la culture s’est avéré très compliqué, les candidatures que j’avais déposées de mon côté restaient sans réponse, la situation était difficile, notamment pour le secteur culturel.

Après avoir fait le point sur mes intérêts, mes envies et mes compétences, Tristan Mouz m’a mise en relation avec des recruteurs. Rapidement, j’ai eu un entretien et j’ai été embauchée, en plein confinement !

Peux-tu nous expliquer comment ton maître d’apprentissage t’accompagne au quotidien ?

J’ai la chance de travailler avec quelqu’un qui me fait confiance et me laisse beaucoup de liberté. Nous nous voyons une à deux fois par semaine à notre bureau, ce qui me permet de gérer mon temps et d’être très autonome. Nous échangeons beaucoup et ma tutrice me laisse toujours la place de donner mon avis.

Toujours à l’écoute, ma tutrice m’encourage vers des projets qui me motivent dès qu’elle le peut. Grâce à elle et à ses conseils, j’ai pu porter et accompagner un projet de musique classique dans les quartiers qui correspond complètement à mon intérêt pour le socio-culturel.

Quelles limites ou difficultés rencontres-tu dans ton poste de chargée de communication et de diffusion à la Locomotive des Arts ?

Lorsque l’on travaille avec les villes, il est important de comprendre les enjeux politiques locaux et le fonctionnement des administrations. Il n’est pas toujours facile de trouver le bon interlocuteur et le travail de diffusion, la création de partenariats peut prendre des années. Il faut beaucoup de patience, ça peut parfois être décourageant mais c’est important et formateur de pouvoir se confronter aux réalités.

Occuper un poste dans la culture au cours de ses études permet vraiment de définir plus précisément son projet professionnel. Il faut tout appréhender comme un apprentissage qui pourra s’avérer utile plus tard.

Pour terminer, quel conseil donnerais-tu aux étudiants en pleine recherche d’alternance ?

S’ouvrir, ne pas avoir peur d’essayer et ne pas se laisser démotiver !

L’absence de réponse ou les refus peuvent être décourageants mais il faut continuer, écouter les bons conseils, se remettre en question quand il le faut mais aussi savoir se faire confiance.

Et puis je crois que parler, rencontrer des gens et se renseigner au maximum c’est se créer des occasions, découvrir des choses qu’on aurait pas imaginées. Ne vous fermez aucune porte !

RETROUVEZ NOS ACTUALITÉS SUR