FIAC 2021 : les coups de cœur de nos étudiants

Du 18 au 24 octobre dernier, la capitale a vibré au rythme de la 47ème édition de la FIAC, qui a une nouvelle fois réunit les virtuosités des artistes contemporains du monde entier.

Sur place au Grand Palais Ephémère, nos étudiants en marché de l’art vous partagent leurs coups de cœur pour cette édition 2021.

Lauren Satlowski

« Shrine » (2021), huile sur toile de lin, 121.9 x 91.4 cm par Soshiro Matsubara & Lauren Satlowski

« Je suis fascinée par la retranscription de la transparence dans ces peintures et notamment l’utilisation des couleurs. Ces natures mortes au style kitsch, de par leur brillance, sont présentées par la Galerie Bel Ami venue tout droit de Los Angles aux États Unis.

Les peintures de Lauren Satlowski offrent un sentiment simultané d’expérience intra et extracorporelle. Son étude précise du jeu de la lumière sur la surface d’un objet, et de sa transfiguration, offre une vision parallaxe qui insuffle une lucidité inattendue, voire une libération du corps.

Ce geste est particulièrement convaincant à une époque où nous sommes liés par des conditions restrictives qui changent chaque jour. Toute tentative d’appréhender le contemporain ressemble à l’observation d’une balle qui rebondit : instable et pourtant ennuyeusement prévisible.

Sur les toiles de Satlowski, le jeu commence lorsque l’arbitre lance la balle rebondissante. Elle construit des spatialités pour des êtres qui ne peuvent jamais vraiment être contenus, transcendant la gravité. »

Mathilde Desprez, étudiante en Mastère 2 management du marché de l’art

George Rouy

« Finishing Pose » (2021), huile sur toile et peinture acrylique, 190 x 230cm par George Rouy

« L’approche de George Rouy à l’égard du corps – et sa quête de la peinture – est faite de contradiction, d’harmonie et de transformation perpétuelle, traversant les genres, les formes et les dispositions.

Son œuvre est un rêve d’incarnation amorphe et fluide : des portraits décousus du XXIe siècle, mystérieux et secrets à la fois, proches et distants. La figure quasi humaine semble poser pour le peintre dans un espace temps non identifié : symbole des paradoxes qu’elle incarne.

Le peintre s’inspire de la culture numérique et des avancées industrielles de notre époque, mais aussi des exigences classiques de la couleur et de la forme, pour proposer une œuvre libérée des modes d’existence établis. »

Lucien Poinsot, étudiant en Mastère 2 management du marché de l’art

Pierre Huygue

« Mind's Eye » (2021), verre, résine, cuivre, bactéries, sel, mousse et acier par Pierre Huygue

« Agglomérat de verre, de résine, de cuivre, de bactéries, de sel, de mousse et d’acier, Mind’s Eye est une sculpture aussi intrigante que gourmande.

La galerie Chantal Crousel nous propose une œuvre tirée de la série After Uumwelt explorant l’imaginaire collectif prenant forme matériellement.

C’est en effet la démarche de l’artiste, Pierre Huygue, qu’il a pu formalisé lors de son appropriation de l’espace de La Grande Halle de Arles.

Il explique « [les images mentales] peuvent aussi être externalisées des esprits des sujets et se manifester physiquement. Il serait alors possible d’être le témoin de la création d’un imaginaire collectif, comme dans un rituel neuronal. »

A la croisée de l’organique et du minéral, Mind’s Eye donne envie de gratter sa surface tout en appréciant les multiples couleurs, formes, textures qu’offre sa présence. »

Oscar Villareale, étudiant en Mastère 2 management du marché de l’art

Kapwani Kiwanga

« Desire Paths, Alyth Railyard » (2018), toile de coton imprimée et maillage en fer, 252 x 151,5cm par Kapwani Kiwanga

« Kapwani Kiwanga est une artiste franco-canadienne installée à Paris, qui utilise de manière formelle plusieurs médiums tels que la sculpture, l’installation, la photographie, la vidéo et la performance en convoquant différents matériaux.

Lauréate du prix Marcel Duchamp en 2020, elle nous propose ici une œuvre opposant une certaine froideur à la légèreté manifeste des matériaux, les liant et les mariant avec une simplicité déconcertante.

Les mouvements incessants de la foule lors de la FIAC offrent alors à l’œuvre une dimension toute autre, devenant vibrante et presque vivante, se libérant ainsi du maillage sévère qui l’enchâsse.

L’artiste dialogue avec transparence, symétrie et mouvement, nous plongeant dans une œuvre aussi simple qu’essentielle, ce qui n’est pas sans rappeler le travail d’Ivan Le Pays. »

Martin Réveillère, étudiant en Bachelor 3 spécialité marché de l’art

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