À ciel ouvert : 20 artistes
dans les rues de Lyon

La Ville de Lyon et Studio Ganek, association de production et diffusion de l’art contemporain, proposent « À ciel ouvert » , une exposition dans la ville du 21 avril au 4 mai 2021, un moment poétique, reflet de la création contemporaine.

20 artistes de Lyon investissent ainsi les panneaux d’affichage de la ville avec des œuvres d’art inédites.

Les lieux d’exposition ont fermé leurs portes depuis maintenant plusieurs mois. Dans ce contexte si particulier, ce projet, conçu et porté par Magali Meunier, intervenante à l’EAC Lyon et responsable du développement et de la production chez Studio Ganek, est une respiration, une alternative permettant de remettre l’art et la création au centre de notre quotidien.

C’est à la fois un projet de soutien aux artistes et l’occasion d’exposer des œuvres dans l’espace public, offertes aux regards des promeneuses et promeneurs l’instant d’une pause, et ce jusqu’au 4 mai prochain.

LES ARTISTES

Les pratiques plurielles des plasticien·ne·s descendent dans les rues de Lyon !

Les artistes s’approprient le format de l’affiche publicitaire et proposent un pas de côté. Se rejoignent ainsi une image pensée par un·e peintre jeune diplômé·e de l’école des Beaux-Arts et celle d’un·e photographe ou d’un·e sculpteur reconnu·e internationalement. Comme des augures, ces œuvres vivantes disséminées dans la ville transmettent aux riverain·e·s et aux passant·e·s un message poétique fort, une bouffée d’air à ciel ouvert.

PORTRAIT

Parmi les 20 artistes représentés, on retrouve Quentin Lannes, super assistant pédagogique le jour à l’EAC Lyon et talentueux artiste la nuit.

Quentin Lannes s’intéresse à la question des traces – digitales ou analogiques – que nous produisons plus ou moins consciemment et que nous laissons derrière nous. Il est donc attentif à l’évolution des dispositifs technologiques qui les produisent et aux usages qu’ils induisent. Ses projets sont empreints d’une forme de mélancolie que l’on pourrait nommer « digital spleen ».

Né à Évreux en 1989 et diplômé de l’ESAD Angers et de la HEAD Genève, Quentin a récemment pris part à la seconde édition de Chroniques – Biennale des Imaginaires Numériques (Aix-en-Provence) et exposera son travail vidéo au Centre d’Art Contemporain Genève du 24 mars au 15 août 2021.

Avec cette photographie, il fait référence à l’œuvre « I’m too sad to tell you » de Bas Jan Ader, plan fixe dans lequel l’artiste, en pleurs, fait face au spectateur pendant plus de trois minutes.

Cette proposition mêle référence à l’histoire de l’art et code de la story Instagram. Le filtre créé par Katri Tikkanen vient coller des larmes numériques sur le visage neutre de l’artiste. Sont-elles ici le fruit d’un moment intense d’émotion pure ou l’artifice d’une mise en scène clownesque ?

Dans une époque où les émotions, qui plus est celles des hommes, sont souvent cachées, cette œuvre interroge notre rapport mélancolique ou solitaire avec le numérique.

Bravo Quentin !