« Erasmus m’a permis de me découvrir »

Étudiante en deuxième année de Bachelor Médiation et communication culturelle à l’EAC Lyon, Leïla Bellot est actuellement en échange Erasmus à l’International Business School (IBS) à Budapest.

 

Pourquoi avez-vous choisi Budapest comme destination d’échange ?

J’ai choisi Budapest car j’y étais déjà allée plusieurs fois et parce que j’aime beaucoup la ville : il y a beaucoup de musées, d’événements, ce n’est pas une ville chère, il y a beaucoup d’étrangers. Je voulais vraiment étudier dans une capitale. L’EAC a beaucoup de partenariats internationaux, mais il y a peu d’écoles spécialisées en art et culture à l’étranger. Même en France, l’approche pédagogique de l’EAC, qui est centrée sur la formation aux métiers de la culture, du marché de l’art et du luxe, est atypique. Parmi les partenaires, il m’a semblé qu’IBS était l’école qui proposait le plus de cours spécialisés dans les secteurs de la culture et du marché de l’art. C’est ce qui m’a définitivement convaincue.

Dans le cadre de cet échange, j’ai suivi des cours en anglais sur plusieurs sujets : j’avais deux modules d’art et de culture, qui s’intitulaient « Fondement des arts », et qui traitaient de l’organisation de l’art. Dans le cadre de ce cours, nous avons fait beaucoup de sorties culturelles, et rencontré des professionnels de ces secteurs. C’était très enrichissant. J’ai suivi aussi un cours intitulé « Introduction à la culture visuelle », qui parlait de la place de l’art visuel dans la société, et un cours de gestion de projets. J’ai eu aussi des cours d’introduction aux cultures russe, allemande, et espagnole. Enfin, j’ai eu un cours de méthodologie car le système anglo-saxon est très différent. Leurs dissertations sont très codifiées, il faut apprendre les codes pour pouvoir suivre des études dans ce système scolaire.

 

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué à Budapest ?

Peu importe l’âge qu’on a, on trouvera toujours des choses à faire à Budapest : pour des étudiants, on peut sortir, les musées sont gratuits, il y a beaucoup de choses à visiter. Tous les jours, je me promène dans la rue et je découvre un nouveau bâtiment. On a par exemple visité le musée de la Terreur qui parle de la période soviétique, j’ai appris beaucoup de choses sur le système Soviétique.

J’ai aussi eu l’occasion d’évoluer dans un environnement international : Budapest est une ville internationale, tout le monde parle anglais. J’ai eu l’occasion de voyager un peu en Hongrie et en Europe de l’Est. Ce voyage m’a permis de réaliser que Budapest et le reste de la Hongrie n’ont rien à voir. C’est une ville extrêmement moderne, le réseau de transport en commun y est très performant : toute la ville est accessible, il y a des tramways toute la nuit, et toutes les trois minutes. Les étudiants payent une somme dérisoire pour une qualité de service impressionnante.

 

Selon vous, que vous a apporté cet échange ?

J’ai toujours vécu chez mes parents, c’était la première fois que je vivais seule. Cette expérience m’a permis de me découvrir en sortant de ma zone de confort, de gagner en indépendance, et d’acquérir de nouvelles méthodes de travail.

Cela m’a aussi permis de développer des social skills : j’ai pu apprendre à me construire un cercle social par moi-même. En échange à l’étranger, on a le choix de rester seul ou de se faire des amis. Grâce à cette expérience, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des gens d’autres nationalités qui pensent différemment, c’était très enrichissant.

 

Est-ce que vous recommanderiez un échange Erasmus à votre entourage ?

J’ai toujours rêvé de faire mes études à l’étranger, mais financièrement ce n’était pas possible. Cet échange était une opportunité incroyable. Je me suis rendue compte que le système universitaire anglo-saxon me convient : j’aime parler en anglais, réfléchir en anglais. Cela m’a encouragée à me projeter sur une carrière à l’international : j’aimerais travailler à l’étranger plus tard.

Je comprends que partir à l’étranger peut sembler impressionnant : peut-être qu’il y a des gens qui ne sont peut-être pas faits pour aller en Erasmus car il faut prendre des initiatives pour profiter de son séjour. Cela nécessite d’être un peu débrouillard. Mais franchement, ce genre d’expérience est très accessible à l’EAC grâce à la bourse. De plus, on n’a pas besoin d’être très fort en anglais pour en bénéficier. Honnêtement, c’est la meilleure expérience de ma vie. Je recommande à tout le monde de faire un séjour Erasmus.