Ilham Mirnezami, diplômée du MBA Management culturel de l’EAC, est actuellement conceptrice culturelle. Elle participe en ce moment au lancement d’une fondation pour soutenir des programmes culturels autour du développement durable.
Ilham Mirnezami, diplômée du MBA Management culturel de l’EAC, est actuellement conceptrice culturelle. Elle participe en ce moment au lancement d’une fondation pour soutenir des programmes culturels autour du développement durable.
© Aurore Vinot, Ilyace Triaoui
Formatrice en conception de projet artistique dans le secteur musical
C’est dans le studio d’enregistrement Hedayat Music, qui était l’objet de son mémoire de MBA à l’EAC, qu’Ilham Mirnezami nous reçoit. Elle y travaille en tant que formatrice en conception de projets artistiques pour accompagner des artistes afin de les aider à promouvoir, cibler et fidéliser leur public.
Art et développement durable
Aujourd’hui, Ilham s’intéresse au lien entre l’art et le développement durable.
« Entre l’art et le développement durable, il y a un réel point de jonction. […] L’art a un impact très fort. De plus en plus d’artistes peuvent être des ambassadeurs pour la jeunesse, car l’art n’a pas besoin de paroles, l’art est ce qui nous unit au-delà de la langue, sans barrières, sans frontières. Cette force de l’art peut aider la population à prendre conscience de certains impératifs de manière plus nette, comme par exemple que l’avenir de la Terre dépend de nos actions et que tout un chacun doit œuvrer à sa petite échelle pour un bienfait commun. » Explique Ilham Mirnezami.
« L’innovation, l’art, et le développement durable, c’est l’avenir. » Résume-t-elle. « L’innovation permet d’accélérer l’accès à l’art, de vivre des expériences sensorielles uniques avec l’avènement des arts numériques et du digital. Dans le développement durable, il y a de nombreuses démarches très innovantes reposant sur l’idée de proposer de l’inédit tout en veillant à notre emprunte carbone. C’est en cela que l’art sert le développement durable et inversement. On fait de plus en plus appel à des artistes dans le domaine de l’entreprise pour apporter de la créativité et servir des démarches en dehors des sentiers battus. Le pouvoir de l’art est incommensurable. L’art peut donc aisément porter un message de sensibilisation au développement durable et véhiculer une prise de conscience collective. L’art a une force immense, parce qu’il se passe de mots. Vous remarquerez que là où certaines politiques ont échoué, l’art peut être une belle voie d’émancipation en tous points. Par exemple créer un théâtre dans une zone en déclin amène du développement dans ce territoire, la prolifération de logements et d’infrastructures. L’écosystème dans son intégralité est touché par l’implantation d’une structure à vocation culturelle. »
Ilham Mirnezami a un regard particulièrement intéressant sur l’innovation et sur l’art, dans la mesure où son travail l’a amenée, depuis plusieurs années, à développer une expertise dans ces deux secteurs. Ayant commencé sa carrière comme chef de projet informatique, elle a eu l’occasion de travailler sur des projets précurseurs de chatbots et d’applications mobiles.
« A un moment, je suis arrivée à maturité sur la gestion de projet et le management, et j’ai réalisé que ces compétences peuvent s’appliquer dans le domaine artistique. Intimement persuadée de la portée de l’action culturelle, j’ai décidé de mettre mes compétences techniques au service de projets culturels et d’évoluer vers ces secteurs. Travailler dans les domaines de l’innovation et du digital, c’est anticiper les risques. Bénéficier d’une expertise en termes de process pour anticiper les risques sert énormément dans la gestion de projets culturels, par exemple pour anticiper les financements. »
Forte de cette vision transversale sur l’art et l’innovation, Ilham Mirnezami s’est vue récemment confier le lancement d’une Fondation résolument tournée vers l’avenir : il s’agit en effet de soutenir des projets culturels autour du développement durable.